Débuter le vélo

Faire du vélo, ça s’apprend. Et donner ses premiers coups de pédale réclame une approche raisonnée.

débuter le vélo

Définir sa pratique et ses objectifs, bien choisir son vélo et son équipement est un préalable à l’apprentissage du geste.

En route !

Un vélo n’est pas un avion mais avant de vous lancer, quelques vérifications s’imposent.

Bien sûr, checkez le bon fonctionnement du vélo : serrage et voile des roues, fonctionnement des freins et des dérailleurs et, surtout gonflage. La bonne pression est liée à la section des pneus, à votre poids corporel, à la nature du terrain (terre ou bitume) et à la météo : sur un sol plus glissant on gonflera moins dur.

Soyez assuré de partir outillé : outre le matériel destiné à parer une crevaison (pompe, démonte-pneu, chambre à air, rustine) glissez un multi-outils dans votre petite sacoche de selle. Sans oublier le téléphone, toujours potentiellement utile. Spécialement les premiers jours, où les petits ajustements de position s’avèrent parfois nécessaires.

Assurez-vous aussi d’être adéquatement habillé. À vélo, la température ressentie est fonction de la vitesse, et de l’orientation du vent. On a coutume de dire que la température descend d’un degré par tranche de 10km/h : à 30km/h, il « ferait » 3°C de moins qu’immobile. N’oubliez pas de glisser coupe-vent ou imperméable dans votre poche en fonction des prévisions météo. Quant à la sensibilité au froid des extrémités, elle varie d’un individu à l’autre : mains et pieds sont particulièrement exposés à vélo, et chacun saura vite la température en-dessous de laquelle il ne peut se passer de gants ou de couvre-chaussure. Pensez aussi, lorsqu’il fait froid, à glisser une casquette sous votre casque, voire à protéger vos oreilles.

Le froid n’empêche pas la déshydratation. Ne sortez jamais sans un bidon d’eau, ou de boisson légèrement sucrée. Par temps chaud, vérifiez que votre parcours vous permettra de le remplir autant de fois que nécessaire. Ne partez pas non plus sans quelque ravitaillement solide. Au-delà d’une heure d’effort, une poignée de fruits secs, une barre de céréales ou une pâte d’amande ne seront pas inutiles. Prévoyez selon la distance.

En pratique, sachez que le bon coup de pédale s’accorde sans cesse aux réalités changeantes du terrain (plat, montée ou descente, mais aussi qualité variable du revêtement, a fortiori en VTT.) Il s’agit d’adapter sans cesse son braquet. Le bon braquet est le compromis idéal entre la force appliquée aux pédales et la cadence de pédalage.

Le braquet est distance parcourue pour une révolution complète du pédalier. Un braquet trop long sollicitera trop les qualités de force, et fatiguera le muscle. À l’inverse, un braquet trop petit vous donnera l’impression de pédaler dans le vide. Une cadence de pédalage élevé réclame une grande coordination. On peut estimer que pour un débutant, il est raisonnable de viser entre 70 et 90 tours par minute. Comptez vos tours de pédalier sur 15 secondes et multipliez par quatre, vous aurez une idée suffisamment précise. Accessoirement, il existe des capteurs de cadence.

Bien sûr, pour apprendre à jouer du dérailleur, on choisira des parcours de plus en plus bosselés.

On s’appliquera à pédaler tout le temps – même dans les descentes, les jambes seront rarement immobiles – et « en souplesse. » Concentrez-vous tour à tour sur l’aspect binaire du pédalage, puis sur son aspect circulaire, continu. Veillez à ne pas vous crisper, détendez le bas de votre dos, relâchez vos épaules.