
Route – Équipe de France – Championnats d’Europe – Glasgow – Élite femmes – Audrey Cordon le podium en approche

Route – Équipe de France – Championnats d’Europe – Glasgow – Élite femmes – Audrey Cordon
Comme à Plumelec, en 2016, Audrey Cordon a pris la 4e place des Championnats d’Europe du contre-la-montre élite femmes. La Bretonne a été devancée en Écosse par les deux Hollandaises Ellen Van Dijk, Anna Van Der Breggen, et l’allemande Trixi Worrack, laquelle termine seulement quarante-sept secondes devant elle. Des raisons de croire de plus en plus à un podium sur une grande épreuve contre-la-montre pour Audrey.
France Cyclisme : Quel bilan tires-tu de ce chrono, Audrey ?
Audrey Cordon-Ragot : « Je voulais faire un podium. C’est ce que je visais, vraiment aujourd’hui. La Russe, qui était 4e (NDLR : Anastasia Pliaskina), je ne la connaissais pas du tout. (NDLR: cette concurrente qui est apparue à la 4e a été finalement reclassée, suite à un erreur de chronométrage). Il y a toujours des surprises sur les Championnats, c’est ainsi. 4e, c’est ma meilleure place depuis Plumelec, le parcours ici était d’ailleurs assez similaire de celui des Championnats d’Europe 2016. J’aimais beaucoup le parcours ici en Écosse, après la pluie m’a beaucoup refroidi ce matin, parce que ce sont des conditions que je n’aime pas. Mais j’ai progressé par rapport à cela, ici, j’ai pris les kilomètres comme ils venaient. Les uns après les autres, sans me poser trop de questions, et cela s’est bien passé ».
FC : On sent aussi une progression ?
ACR : « Je continue à progresser tous les ans, et manquer le podium est un peu frustrant, car tous les ans cela progresse. Je pense que le mérite. Mais je sais aussi que je disposer encore d’une certaine marge de progression, notamment en qui concerne ma position, et la recherche d’un meilleur cx aérodynamique. Je sais que l’an prochain j’aurai l’occasion de pouvoir travailler dessus énormément, et cette marge-là sera réduite. Je pense que je vais pouvoir l’an prochain ».
FC : Tu as vraiment franchi un cap par rapport à la pluie, quand on pense notamment au chrono des Jeux à Rio, il y a deux ans…
ACR : « Je pense que sans pluie, j’aurais fait mieux. J’ai passé un cap, je prends aussi sur moi psychologiquement. Quand il a commencé à pleuvoir, j’étais à l’échauffement : « et je me suis dit, il pleut, mais cela sera pareil pour tout le monde ». Oui, j’ai passé un cap dans ce domaine dans mon process d’échauffement, ma préparation d’avant course et c’est une très bonne chose. Ici, je n’ai pas eu de moment de creux, difficiles. J’ai découpé le chrono en plusieurs parties, et je les ai prises les unes après les autres. Emmanuel Brunet a été super dans la voiture, au micro, et franchement, c’était un bon jour pour moi. Je domine le chrono en France, et même si cela pousse fort derrière, je prouve que j’ai encore ma place ».
FC : Cela sous-entend-il que tu connais déjà ta future équipe pour l’an prochain ?
ACR : « J’ai des pistes pour travailler ma position, et c’est un domaine que je souhaite vraiment explorer, améliorer d’ici la fin de ma carrière. Maintenant l’équipe que je choisirai ce sera aussi en fonction de ces critères, et de ce qu’’elle pourra m’apporter dans ce domaine, notamment. Mais rien n’est fait encore, mais j’espère avoir des nouvelles très prochainement, être fixé afin d’avoir un plan de carrière bien établit en vue du futur assez précis et clair. »
FC : Quel est l’objectif à moyen terme maintenant ?
ACR : « Les Jeux de Tokyo. J’aimerais participer aux 3e Jeux Olympiques de ma carrière, et vraiment être au Japon à 300%, y aller sans pression et effacer définitivement les Jeux de Rio qui ont été pour moi un moment très difficile ».
Hervé Bombrun
Crédit photo FFC – Patrick Pichon