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Route- Équipe de France – Championnat du Monde – Innsbruck – Épreuve en ligne – Romain Bardet : « Une médaille collective »

Route- Équipe de France – Championnat du Monde – Innsbruck – Épreuve en ligne – Romain Bardet : « Une médaille collective »

Route- Équipe de France – Championnat du Monde – Innsbruck – Épreuve en ligne – Romain Bardet : « Une médaille collective »

La dernière médaille obtenue par l’équipe de France remontait à cette date. C’était à Madrid, et un coureur de la Quick-Step s’était imposé à l’époque, un certain Tom Boonen. Le podium était complété par un français, Anthony Geslin. Notre nation depuis attendait un podium chez les pros sur le Championnat du Monde, même s’il convient de le rappeler, Julian Alaphilippe, sous l’ère Bernard Bourreau, avait signé une belle deuxième place lors des Championnats d’Europe à Plumelec, derrière l’ogre Peter Sagan. L’ogre Slovaque qui cette année face à la montagne du Tyrol a tiré sa révérence assez tôt, mais à toute fois en grand showman qu’il est, trouvé moyen d’apparaître sur le podium pour serrer avec sa grande paluche celle de Alejandro Valverde. Romain Bardet est le témoin privilégié de cette mise en scène quelque peu improvisée, il psoe aux côtés de Valverde, sa médaille d’argent autour du cou venant récompenser une course magnifique de la part de l’équipe de France, et de sa part aussi. « Cette médaille est celle du collectif, indiquait d’ailleurs le coureur Auvergnat, et d’une superbe semaine passée tous ensemble. Je me suis éclaté avec le groupe France, avec Julian et les autres nous possédons un peu la même philosophie de notre sport. On se fait plaisir et le vélo ainsi est plus facile ». C’est dans le « Höll » que Romain Bardet a forgé sa place quand il est sorti avec Michaël Woods (Canada), Aljendro Valverde (Espagne), et Gianni Moscon (Italie) qui ne put suivre dans les pourcentages les plus forts. « J’ai toujours espéré un retour par l’arrière de « Ju », de Thibaut, car l’équipe de France était la plus dense, la plus forte. Nous l’avons vu en bas de la bosse, on était trois français à faire le pied de l’ascension. Julian au sprint aurait pu matcher avec Valverde. J’ai bossé à fond pour lui, et quand il n’était plus derrière moi, j’ai dû revoir ma tactique ». Prendre son destin en main, ce que Romain Bardet sait si bien faire. « Je n’étais pas si loin au sprint, c’est lui qui fait le dernier kilomètre. Je ne pense pas avoir commis d’erreur tactique. J’avais un œil sur Dumoulin qui est rentré dans le final, je ne voulais pas qu’il me surprenne de l’arrière. Valverde gagne des sprints quand il y a cinquante coureurs ». Même un grain de sable impromptu. Ma chaîne saute au sommet, et là franchement j’aurais tout perdre. Ma chaîne est passée de l’autre côté quand j’ai voulu passer le grand plateau. Mais je n’ai pas paniqué. C’est un fait de course, j’ai tout donné… » Afin de combler un manque de podium long de treize années.

Hervé Bombrun

Crédit photos FFC – Patrick Pichon

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