ROUTE

Route – Équipe de France – Championnat du Monde – Innsbruck – Contre-la-montre – Élite hommes – Benjamin Thomas : « J’aime rouler avec des prolongateurs entre les mains »

Route – Équipe de France – Championnat du Monde – Innsbruck – Contre-la-montre – Élite hommes – Benjamin Thomas 

Route – Équipe de France – Championnat du Monde – Innsbruck – Contre-la-montre – Élite hommes – Benjamin Thomas

« Mon favori c’est Rohan Dennis, et que c’était lui qui allait gagner. » Benjamin Thomas a vu juste, lui qui a fini vingtième de son tout premier Championnat du Monde élite professionnel contre-la-montre, à Innsbruck. L’ancien double Champion du Monde sur piste – Omnium et Américaine- a effectué une course propre, linéaire, même s’il considérait après coup, « ce chrono comme (la) course la plus dure de ma carrière. Bien plus difficile que les Championnats de France, soufflait-il, le parcours était terrible avec cette bosse ». Ce qui a fait mal sur ce mondial 2018 du chrono dans le Tyrol Autrichien c’est la rupture de rythme entre le plat et la montée. « On ne se rendait pas compte mais pendant une demi-heure on était sur le 56×11, et quasiment d’un coup on passait sur le 39×25. C’était dur pour tout le monde. Il fallait bien gérer cette difficulté. Moi je suis content de ce que j’ai pu faire aujourd’hui, au niveau qui est le mien actuellement. Je ne voulais surtout pas exploser dans la bosse ». Intelligent, Benjamin Thomas a appréhendé de la meilleure des manières justement ce gros morceau des Championnats du Monde du chrono. « Cinq minutes avant d’entrer dans cette difficulté, je me suis relâché un petit peu. J’ai commencé à bien oxygéner, et récupérer afin de négocier cette bosse du mieux que je le pouvais. »

Ayant par ailleurs appris qu’il faisait le chrono une semaine après la fin de la Vuelta – le premier grand Tour de sa carrière, à l’issue de sa première saison world-tour au sein de l’équipe Groupama-FDJ – Benjamin Thomas a dû réorganiser la petite coupure qu’il avait programmé de longue date juste après le Tour d’Espagne. Il a pris « son vélo pour aller rouler sur le lieu » de villégiature qu’il s’était choisi. « Quand je suis rentré chez moi, j’ai effectué dans la foulée deux jours derrière scooter afin de faire des intensités en forme de rappel après les trois semaines de Vuelta. J’ai vraiment fait le job durant cette mini-coupure, et mentalement elle m’a fait le plus grand bien, car sur ce Championnat du Monde du contre-la-montre, je pense avoir réalisé ma meilleure performance de l’année ». Une performance qui pourrait donc faire date, d’autant que le pistard, pilier de l’équipe de France endurance de Steven Henry, envisage de continuer à investir la discipline contre-la-montre. « Je viens de la piste, et franchement le vélo de chrono j’adore cela. Quand j’ai des prolongateurs entre les mains, je me sens à mon aise. Je souhaite travailler, m’investir dans cette discipline qu’est le contre-la-montre. C’est une spécialité du cyclisme qui requiert des années d’expérience, de faire et refaire des contre-la-montre. » L’an 1 son expérience personnelle laisse en tout cas entrevoir, chez Benjamin Thomas, de belles perspectives d’avenir.

Hervé Bombrun

Crédit photo FFC – Patrick Pichon

Nos disciplines