
Route – Championnats du Monde – Bergen – Épreuve en ligne – Espoirs – Benoît Cosnefroy : « J’y pensais depuis un moment… »

Championnats du monde route – Bergen 2017 – Podium Espoirs
Benoît Cosnefroy l’a fait.
Lui l’habitué des deuxièmes places sur les Championnats de France et d’Europe jusqu’à présent, a décroché le graal à l’occasion du mondial route Espoirs de Bergen, en Norvège.
Le final de la course a été tendue, extrême, mais le normand qui est pro depuis quelques semaines chez AG2R la Mondiale a tenu bon dans le final.« Gagner cette course j’y pensais depuis un moment, disait-il, mais entre le rêver et le faire, il y a un écart. Y parvenir, c’est complètement fou ».
Coaché par l’entraîneur en « or » de l’équipe de France, Pierre-Yves Chatelon, qui est l’homme des grands rendez-vous sur les Championnats, n’avait donné qu’une consigne à ses hommes : la gagne, une fois encore. « Il voulait que joue uniquement la gagne », insiste Benoît Cosnefroy. Et pour cela il fallait peser dans le money-time de ce mondial, ce que le Manchois a fait.
« Cela s’est joué dans la dernière bosse, poursuit-il. J’avais Valentin Madouas en point d’appui, pour m’aider. J’ai néanmoins hésité à faire la descente, mais j’y suis allé car je ne voulais pas avoir de regrets. J’ai donc pris l’initiative, mais je ne savais pas qu’il y avait un gars devant. Face à Kemna justement j’avais peur d’en avoir trop fait, mais au final je pense que j’avais une envie irrésistible de jouer la gagne, vraiment. Ici, on ne peut pas comparer avec la semaine dernière et mon premier succès chez les pros sous le maillot d’AG2R-La Mondiale. Je gagne en étant devant durant toute la journée dans le Nord, ce n’est pas le même scénario. »
Ancien membre du Pôle de Caen, Benoit Cosnefroy va pouvoir fêter sa médaille et celle de son pote Ermenault ce soir. « Les Espoirs avaient déjà obtenu une 3e place sur le chrono avec Corentin, il est resté ici pour le groupe, il nous attendait ce soir pour faire la fête.» Celle-ci sera belle et arc-en-ciel !
Hervé Bombrun
Crédit photo FFC – Patrick Pichon