
Route – Championnats du Monde – Bergen – Épreuve en ligne – Bergen – Élite femmes – Pauline Ferrand-Prevot : « On n’a pas à rougir »

Route – Championnats du Monde – Bergen – Épreuve en ligne – Bergen – Élite femmes – Pauline Ferrand-Prevot
Pauline Ferrand-Prevot a pris la 11è place de ce mondial Élite femmes 2017, après un début de course plutôt mouvementé. Explications
France Cyclisme : Peux-tu nous raconter ton incident de début de course, Pauline ?
« Je suis tombée à cause d’une autre concurrente au bout de cinq mètres. J’ai été contrainte de changer de vélo parce que mon dérailleur était cassé. Cela m’a pourri une bonne partie de la course, et sincèrement j’ai mis un tour. à revenir et je me suis fait la peau afin d’y parvenir. Il m’a fallu par la suite quasiment quatre tours pour récupérer. L’avant-dernier je reste avec le groupe de tête et je bascule avec lui, mais dans lors du dernier passage ça allait juste un peu trop vite. L’effort du début de course m’a coûté, et sur un tel circuit on ne dispose pas de dix cartouches ».
FC : Quel est ton sentiment global sur la course de l’équipe de France ?
PFP : On a fait vraiment une belle course, avec Élise qui a tenté, puis Audrey. Je n’ai rien à regretter pour ma part.
FC : Le sprint, tu as cru à une médaille, ou tu t’es dit que c’était compromis ?
PFP : Oui et non. Je me trouvais dans une situation dépendante des filles qui appartenait au groupe au sein duquel j’évoluais. Si elles roulaient, c’était tout bonus pour moi. Je n’avais pas à le faire pour ma part, car il y avait Audrey devant qui représentant l’équipe de France. Si jamais on n’était revenu, je me disais que j’avais ma carte à jouer. Mais nous sommes rentrées au panneau des trois cents mètres, je savais que c’était trop court pour moi. C’est un finish assez technique avec deux virages, et si tu n’es pas placée correctement il est clair que cela est compliqué. C’est un championnat de placement, retourner devant demande des efforts, et pour le faire on prend toutes les cassures, les à-coups. Il ne faut vraiment pas faire l’effort de trop, car sinon on ne le paie cash. Je n’ai pas été chanceuse ici, mais je suis contente de moi. Je n’ai rien à regretter. Je sais que je dois encore travailler certaines choses, et j’ai tout l’hiver pour le faire. Il était dur de rivaliser avec neuf hollandaises au départ. Ça a roulé vite tout le long, nous l’équipe de France nous n’avons pas à rougir. On a fait la course qu’il fallait faire, correcte.
FC : L’an prochain sur un circuit très sélectif, le collectif des Hollandaises sera peut-être moins efficace ?
PFP : Oui, car à part Annemiek (NDLR : Van Vleuten) et Anna (Van Der Breggen), les Hollandaises n’ont pas de superbes grimpeuses, c’est clair que cela sera peut-être plus facile à gérer sur un circuit encore plus sélectif. Mais on verra l’an prochain c’est dans longtemps… »
Hervé Bombrun
Crédit photo FFC – Patrick Pichon