
Route – Championnats de France – La Haye-Fouassière – Contre-la-Montre – Femmes – Éraud, ouvre son palmarès élite
Audrey Cordon-Ragot était en largement en mesure de réaliser la passe de cinq consécutive sur le Championnat de France de la Haye-Fouassière, écrasé par la canicule, mais au passage d’un dos d’âne, sa chaîne en a décidé autrement. « J’avais bien fait attention en passant ce dos d’âne, mais ma chaine a sauté, disait-elle la voix lasse. J’ai essayé de la remettre mécaniquement, mais impossible ! Je me suis donc arrêtée. C’était au pied d’un faux-plat, quand je suis reparti, j’avais les jambes lourdes. C’est évident que ce chrono, je l’ai perdu, là. Je suis évidemment déçue ce soir ».
Sévérine Éraud, des Pays de la Loire, et qui courait à domicile a donc récupéré la tunique bleu-blanc-rouge et ouvert son palmarès élite dans cette discipline, et si les « circonstances de course » l’ont aidés -mais cela fait aussi parti de la compétition- elle ne vient toutefois pas de nulle part non plus en matière de chrono. Séverine a en effet été sacrée chez les juniors Championne de France, d’Europe et du Monde, quand même. Elle a même empilé les titres chez les Espoirs dans la discipline. C’est dire ses belles qualités à rouler contre le temps. « Ici, j’avais la pression, tout le monde me parlait de cette course. J’ai reconnu aussi de nombreuses fois le parcours. La chaleur était forte, je me suis d’ailleurs écrasée sur la fin du parcours. Je suis contente de gagner ce titre, mais aussi désolée pour Audrey, car sans son ennui mécanique, c’est elle qui remportait cette course. Mes sentiments sont donc mitigés. Je suis partagé entre la joie et le fait d’être désolée pour Audrey », expliquait Sévérine Éraud, entraînée l’an passé par le sélectionneur national des pros Cyrille Guimard, et qui a opté cette année pour Julien Guiborel, comme entraîneur, celui-là même qui l’a conduit vers la consécration continentale et internationale dans les rangs juniors. « Ses entrainements sont cadrés c’est ce qui me convient. Il m’envoie ce que je dois faire, et j’applique ce qu’il me prescrit de réaliser. Je sens en plus que cette année j’ai gagné en puissance. Je me sens plus forte physiquement. Je suis aussi contente car je fais partie de l’armée des Champions qui me soutient depuis des années, et leur offrir ce titre de Championne de France contre-la-montre élite femmes, est une belle récompense aussi pour eux qui me font confiance et qui m’aident ».
Hervé Bombrun