Qu’est-ce que le cyclisme santé

L’inactivité physique est une quantité insuffisante d’activité physique.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) la définit par le fait de pratiquer une activité physique modérée à vigoureuse moins de 30 minutes par jour, 5 jours sur 7 ou moins de 150 minutes réparties dans la semaine.

L’inactivité physique en chiffres :

Il existe une inégalité d’accès à l’activité physique :

• 70 % des hommes sont actifs contre 53 % des femmes.
• Une femme sur deux ne bouge pas assez au quotidien et l’inactivité des femmes augmente de façon conséquente chaque année, surtout dans les quartiers dits prioritaires.

Les conséquences de l’inactivité physique :
L’augmentation de l’inactivité physique est mauvaise pour la santé. Elle est la première cause de mortalité évitable.

A contrario, pratiquer une activité physique régulière diminue le risque de mortalité précoce de 30 % (expertise collective ANSES 2016) et est un moyen thérapeutique efficace pour lutter contre 26 maladies chroniques.

Selon l’OMS, la sédentarité et surtout l’inactivité physique augmentent dans toutes les régions du monde. Au niveau mondial, 25 % des adultes et plus de 80 % des adolescents n’ont pas une activité physique suffisante. Ce comportement à risque est à l’origine de 1,9 millions de décès.

Les répercussions s’observent notamment sur les capacités en endurance :

• En 50 ans, la marche par jour est passée de 10 km à 400 m, c’est-à-dire qu’elle est passée de 25 tours de stade à un seul tour de stade par jour.
• La lutte contre l’inactivité et la sédentarité fait gagner 6 années de vie en bonne santé.

En France, les dépenses de la CPAM représentent 199 milliards en 2017.

Les maladies chroniques représentent 60 % des dépenses de la CPAM, avec 20 millions de patients chroniques et 10 millions de patients en ALD (affection longue durée).

Les économies de santé prévues grâce aux modifications de comportements concernant ces risques que sont l’inactivité et la sédentarité seraient de 17 milliards par an, sans compter le bien-être psychique.

Devant ces enjeux de santé publique, des actions ou des orientations nationales ont été portées par les pouvoirs publics.

Les évolutions législatives et réglementaires majeures de modernisation du système de santé servent de cadre à la dispensation d’activités physiques comme thérapeutique non médicamenteuse à l’intention les personnes touchées par les maladies chroniques en ALD, ainsi que par l’HTA et l’obésité.

Les principales actions législatives sont  :

• 1974 : Mise en place du parcours du cœur
• 2001 : Premier Programme National Nutrition Santé (PNNS 1)
• 2009 : Etude Nutrinet Santé par l’INSERM et le Pr Toussaint
• 2010 : Charte de Toronto de promotion des APS (Activités Physiques et Sportives)
• 24/12/2012 : mise en œuvre opérationnelle la promotion et du développement de la pratique des activités physiques et sportives comme facteur de santé publique.
• 26 janvier 2016 : Publication de L’article 144 de la loi de santé publique qui introduit la prescription de l’activité physique adaptée pour les patients atteints d’une affection de longue durée (ALD) : « Dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une ALD, le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée (APA) à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient ».
• 30/12/2016 : décret 1990 qui :
• Fixe les conditions de dispensation.
• Décrit l’activité adaptée.
• Précise les intervenants.
• 3 mars 2017 : Instruction interministérielle qui décrit les conditions de dispensation de l’APA (Activité Physique Adaptée) prescrite par le médecin traitant à des patients en ALD.

Actuellement, des conventions – cadre sont signées entre les ARS (agences régionales de santé) et les DRJSCS (directions régionales jeunesse et sport) pour le déploiement des plans Régionaux sport santé bien-être (PRSSBE), afin de développer les modalités et les outils de collaboration entre les services et prévoir les déclinaisons territoriales spécifiques en cohérence avec le PRSSBE.