
Piste – Équipe de France – Championnats du Monde – Apeldoorn – Sprint – Vitesse individuelle – Sébastien Vigier : « Aller chercher le maillot l’année prochaine »

Piste – Championnats du Monde – Apeldoorn – Sprint – Vitesse individuelle – Sébastien Vigier
Le sprinter de l’US Créteil a décroché sur ces mondiaux sa deuxième médaille de bronze, la toute première de sa carrière en individuel sur un mondial élite hommes.
France Cyclisme : C’était comment ces matchs pour le bronze face à Lévy, Sébastien ?
Sébastien Vigier : « Je connaissais bien pour le match pour le bronze Maximilian Lévy. Je sais que c’est un coureur qui lance de très loin, qui enroule de très loin. Je n’avais rien prévu de spécial, de le laisser mener sa course, et moi, de faire mon effort dès qu’une porte allait s’ouvrir… »
France Cyclisme : Justement en première manche, à un moment tu lui as ouvert la porte, comment t’es-tu rattrapé ?
SV : « Je me suis dit pas grave ainsi je ferais moins d’effort devant (rires)… »
France Cyclisme : Dans le deuxième tour c’était tendu aussi dans le dernier virage ?
SV : « Oui, j’étais à fond, je ne savais plus où j’allais. Sur la 1ère manche le fait de la battre m’a donné l’ascendant pour la 2e, après je sais aussi que manche est différente l’une de l’autre et qu’il ne faut pas se laisser aller à cause de la précédente ».
France Cyclisme : Elle représente quoi cette médaille Sébastien ?
SV : « Je pense qu’elle confirme ce que j’ai fait cette année, donc, je termine la saison sur une bonne note. Je suis très satisfait. Je vais prendre de bonnes vacances et je vais repartir pour essayer d’aller chercher le maillot de champion du Monde l’année prochaine ».
France Cyclisme : Quel bilan fais-tu de tes matches face à Matthew Glaëtzer ?
SV : « C’était dur, il accélère tout le temps jusqu’à l’arrivée. Il n’arrête jamais. C’est une mobylette. Moi je n’aime pas courir contre des sprinters de ce type car j’ai l’impression de ne pas pouvoir respirer. Après il était très fort, une jambe au-dessus de tout le monde, donc normal que je perde. Je vais m’entraîner un an et on verra s’il me manque encore des choses. Là, je pense néanmoins que j’étais un cran en dessous de lui physiquement, après nous n’avons pas les mêmes qualités. Il est très résistant, et c’est un domaine pour ma part que je dois travailler à l’avenir ».
France Cyclisme : C’est une médaille que tu es allé chercher au mental ?
SV : « Oui, complétement, pour la place de 3-4, j’étais très fatigué. Glaëtzer les deux fois cela a été des matches très durs, difficiles à encaisser. Et je suis allé la chercher au mental ».
France Cyclisme : Carlin est du même âge que toi, on sent une grosse génération arriver…
SV : « Oui. On plusieurs de cette génération, Lavreysen, Carlin, Truman, Owens est un peu plus vieux, et le Polonais contre je suis tombé en quart aussi est performant. Il y a beaucoup de jeunes coureurs qui arrivent ».
Hervé Bombrun
Crédit photo FFC – Patrick Pichon