
Piste – Équipe de France – Championnats du Monde – Apeldoorn – Sprint – Vitesse individuelle élite femmes – Mathilde Gros : « Je continue à apprendre »

Piste – Championnats du Monde – Apeldoorn – Sprint – Vitesse individuelle élite femmes – Mathilde Gros
Mathilde Gros a été pro. Elle a su mettre des mots sur son tournoi de vitesse individuelle des Championnats du Monde 2018, à Apeldoorn, même si son cœur était lourd de désillusion. « La blessure qui a résulté de ma chute à Pruszkow a été difficile à gérer, expliquait-elle, au départ je ne devais pas disputer ce Championnat du Monde, et puis j’ai eu la chance de pouvoir le courir. Mais on partait quand même un peu dans l’inconnu avec Herman. Je ne savais pas trop ce que cela allait donner, mais j’avais forcément un peu d’espoir ».
Le temps qui l’a éloigné des vélodromes et des compétitions pendant de nombreuses semaines n’a pas aidé, Mathilde, forcément. « Je suis resté quatre mois sans courir », rappelait-elle. « Mais néanmoins j’ai fait le maximum pour être top, après sur mon 200, je suis déçue, j’espérais aller plus vite. Mais c’est le mondial, celui des élite, et il y a de surcroît de la densité. Après en match, on a vu aussi que je coinçais plus vite que d’habitude. Je sens qu’il y a en moi une certaine fatigue profonde. Je suis également déçue de mon temps sur le 200 mètres, ensuite je fais une petite erreur en 8e de finale. Je sais que j’avais la possibilité de gagner, mais cela s’est joué à rien du tout. C’est cela aussi le niveau mondial », ajoutait Mathilde qui a longtemps échangé avec Herman Terryn après sa course. « Maintenant il me reste le keirin, et je vais tout donner dimanche. Je ne vais pas me prendre la tête, même si cette blessure m’a vraiment mis des bâtons dans les roues durant de nombreuses semaines. Mais c’est aussi comme cela que l’on apprend. On continue à le faire Herman et moi, ensemble, après aujourd’hui la réalité est dure, mais c’est le sport. Je n’ai pu recommencer à bien travailler que trois semaines avant le mondial, néanmoins je préfère de loin connaître une telle situation cette année plutôt que d’avoir à la vivre en 2019 ou en 2020. Maintenant je vais tenter de digérer tout cela au mieux… » Digérer ce mondial qui est loin d’être une contre-performance compte tenu du fait d’où est revenue en l’espace de quelques semaines la triple Championne du Monde juniors.
Hervé Bombrun
Crédit photo FFC – Patrick Pichon