
Piste – Championnats de France – Vélodrome National – Saint Quentin-en-Yvelines – 10 au 17 août – Scratch –Élite femmes – Dayde a flairé le bon coup
Revenue l’an passé de Hyères avec médailles dont un titre, la sociétaire du Sprinteur Club Féminin, Léa Dayde a fait aussi bien en termes de victoire au Championnats de France piste pour sa première année chez les élite.
Le marquage serré entre Coralie Demay (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope), Marion Borras, Valentine Fortin (BioFrais Saint Julien-en-Genevois), et Victoire Berteau (Dolticini Van Eyck) a tourné à l’avantage de Léa Dayde et Lucie Lahaye (Charente Maritime Women Cycling). La prime à l’offensive a payé, et c’est finalement la sociétaire du Sprinteur Club Féminin, qui au terme d’un sprint bien mené a gagné maillot tricolore et médaille d’or. « Ce maillot est une récompense collective, disait-elle. Je vais le porter moi, mais il appartient au Sprinteur Club Féminin qui a été créé cet hiver, au staff. Il vient aussi récompenser tous les entraînements effectués chaque jour. Je le dédie vraiment à tout le club. » Un maillot partagé et qui fait plaisir à tous et à toutes, surtout que Léa Dayde a parfaitement manœuvré sur ce Championnat de France du scratch élite femmes.
« La stratégie mise en place au départ était pour moi d’attendre le sprint, car j’avais confiance davantage en ma pointe de vitesse qu’en mes qualités d’endurance en tenant une échappée. J’avais une coéquipière au sein de la course dont la mission était de dynamiter la compétition. Je devais néanmoins filer les coups quand des concurrentes dangereuses partaient ». Mission là encore accomplie, car lorsque Lucie Lahaye est partie, Léa était dans la roue. « Il y avait un marquage entre les BioFrais, Coralie et Victoire. Les filles qui ont un gros niveau, quoi. Elles se regardaient toutes, et quand on est parti avec Lucie nous avons appuyé à fond afin de prendre le maximum de champ. J’ai eu peur à deux tours de l’arrivée, car le peloton revenait très vite. Ça lançait fort, et l’écart diminuait mais on a continué à rouler fort afin de ne rien regretter. » Et c’est le cas.
Hervé Bombrun