
Le feuilleton de Glasgow – Day One
Glasgow, c’est parti pour douze jours de folie ! Cette première journée de qualifications, les émotions n’ont déjà pas manqué pour les athlètes de l’Équipe de France qui, sur le bois du vélodrome ont surmonté des obstacles et en ont rencontré d’autres ; et qui ont réalisé d’excellents chronos sur les pentes de la DH

Ce matin, hormis ceux qui flottaient dans les tasses de thé, les nuages s’étaient momentanément éclipsés, et Glasgow apparaissait, ensoleillée. Une chose est sûre : un rayon de soleil dont on se laisse dire qu’il est le premier depuis plusieurs jours ne peut pas être de mauvais augure. Ce super-championnat du monde, regroupant les compétitions des valides et des paracyclistes, est un défi logistique de taille, et le centre-piste du « Sir Chris Hoy Velodrome » était plein comme un œuf – et bientôt les gradins.
La poursuite par équipe hommes se qualifie
Les qualifications de la poursuite par équipes ouvrent le programme. Le quatuor français, composé de Valentin Tabellion, Thomas Denis, Corentin Ermenault et Benjamin Thomas, s’élance à 10.26. De fait, le forfait de Quentin Lafargue, victime d’une lourde chute lors des séances d’entrainement, obligera à revenir à une stratégie de relais plus classique (que celle qui consiste à confier un unique relais de quatre tours au démarreur) Et pour l’heure c’est à Valentin Tabellion qu’il revient de démarrer, pour un premier relais de 275m. Partis sur des bases très rapides, nos Bleus ploieront un peu lors des deux derniers tours. Finalement, derrière un Danemark hors de portée (3’46’’816), la Nouvelle-Zélande, l’Italie et – d’un cheveu – l’Australie repousseront la France à la 5è place de ces qualifications : il faudra tout donner demain pour le premier tour.
Un obstacle, pas un échec

Une heure plus tard, entre en scène notre vitesse par équipe féminine. Mais Marie-Divine Kouamé, Julie Michaux et Mathilde Gros ne signeront que le 9è temps, à moins de 2 dixièmes de la qualification ! Une déception, certes, qui resserre la voie menant aux Jeux, mais pas une catastrophe. Florian Rousseau tient à rappeler combien le projet de la VPE féminine est récent. « En avril 2022, Grégory Baugé a décidé de tenter l’aventure. Jusqu’alors, nous n’avions tout simplement pas de vitesse par équipe féminine. Et par définition, il n’était pas question de se qualifier pour les Jeux. Mais les chronos et la technique se sont améliorés : en juillet les filles ont décroché une troisième place encourageante en Coupe du Monde, puis en octobre, la cinquième aux Mondiaux de Saint-Quentin en Yvelines. C’est là que les espoirs olympiques sont devenus légitimes. Avant, on n’y pensait pas ! Une quatrième place aux Europes, à Granges, nous a confirmés dans ce projet. Aujourd’hui nous buttons sur un obstacle, mais la messe n’est pas dite. »
Quant aux Jeux, il faut savoir que si une qualification en vitesse par équipe ouvrirait automatiquement tous les quotas sur les épreuves individuelles (2 places en vitesse individuelle et 2 places en keirin), un échec sur ce point n’empêcherait nullement Mathilde Gros, ni Marie-Divine Kouamé de se qualifier par elles-mêmes.
Concernant le trio masculin composé de Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal, il se qualifiera sans trop de problème, signant le 5e temps à 0’’919 des inamovibles Néerlandais.

DH : les U19 ouvrent le bal
Plus au Nord, dans les Highlands, c’est la localité de Fort William qui accueille les épreuves de DH. Dès aujourd’hui les pilotes ont commencé à dévaler les flancs de « Ben Nevis », point culminant des Iles Britanniques. Rudy Cabirou, entraineur de l’équipe de France et responsable du collectif U19, décrit la piste comme « une des plus longues et des plus exigeantes du circuit, même si, retravaillée, elle semble plus roulante cette année. » De fait, en cette journée de qualifications, les juniors français semblent avoir apprécié le terrain, plaçant 4 pilotes dans les 10 premiers chez les garçons et 2 chez les filles.
Grondin 5è du scratch
Comme de juste c’est au vélodrome qu’à la nuit tombée, s’est achevée cette première journée de championnat. Donavan Grondin, champion 2021 de la discipline, se classait finalement 5ème d’une course scratch où il avait semblé très à l’aise, ne commettant non plus aucune erreur. Jambe visiblement légère et manifestement lucide, il n’aura sans doute manqué au Français que de parvenir à se faire oublier de ses adversaires…
