
FRANCE BMX FREESTYLE PARK 2020 Anthony Jeanjean et Laury Perez s’imposent à domicile !
Les 5 et 6 décembre derniers, l’élite française du BMX Freestyle Park s’est retrouvée à Montpellier pour y disputer la seconde édition des Championnats de France. Une véritable réussite pour la ville et sa métropole, acteurs majeurs du développement de cette discipline, qui figurera pour la première fois au programme des Jeux Olympiques à Tokyo l’année prochaine.
C’est en 2018 que le CIO a décidé d’intégrer le BMX Freestyle Park au programme des Jeux olympiques. Les meilleurs riders du monde s’affrontent pourtant depuis de nombreuses années déjà, notamment à l’occasion du Festival International des Sport Extrêmes (FISE) qui se dispute chaque année à Montpellier.
C’est également à Montpellier que s’est déroulée la seconde édition des Championnats de France, malheureusement à huis clos (en 2019, Reims accueillait la toute première édition de ces Championnats) en raison de la crise sanitaire qui paralyse notre pays depuis près de 10 mois.
Un beau symbole pour cette ville dont « le sport freestyle fait partie de son ADN », comme l’a souligné, lors de la remise des médailles, Christian Assaf, Conseiller municipal de la ville et Vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole. Un symbole fort également pour le Park de Grammont, sur lequel ont eu lieu ces épreuves, et qui accueille, au quotidien, le collectif du pôle France de BMX.
La compétition s’est déroulée sur un week-end sur un format simple.
Le samedi, les riders participent aux qualifications. L’objectif : obtenir la meilleure note du jury, au cumul de deux « runs ». Chaque run dure une minute, durant lequel les concurrents s’élancent librement sur les rampes du Park et sont évalués sur la difficulté, l’originalité et le style des figures qu’ils réalisent.
Les 12 meilleurs de chaque catégorie (femmes et hommes) se retrouvant le dimanche sur une manche finale. Cette fois-ci, seul le meilleur des deux runs réalisés par le rider ou la rideuse est pris en compte pour établir un classement final.
UNE HIÉRARCHIE RESPECTÉE
Chez les hommes, Anthony JEANJEAN, 22 ans, sociétaire du club Passion BMX de Sérignan, se devait de faire bonne figure. Vainqueur à Reims, également sacré champion d’Europe l’année dernière, il représentera la France lors des JO de Tokyo l’année prochaine. Une chute à la fin de son premier run l’a forcé à tout miser sur le deuxième afin de défendre son titre.
Malgré la pression, il réalise une démonstration de technique, d’intensité et d’élégance qui lui permet de s’imposer cette année encore et de conserver son maillot tricolore de Champion de France.
La concurrence était pourtant au rendez-vous : « Le niveau des Français a explosé cette année. On retrouve une compétition avec un vrai niveau international. Ça fait du bien de voir que tous les Frenchies ont beaucoup travaillé » selon Anthony JEANJEAN, interrogé à l’issue de la finale.
Si c’est bien lui qui continuera à porter le maillot tricolore de Champion de France lors des prochaines compétitions internationales, on espère également y voir briller d’autres Français, en particulier Istvan CALLET et Maxime BRINGER. Respectivement 2ème et 3ème à Montpellier cette année, ils ont de nouveau prouvé, à travers leurs performances, qu’ils avaient les capacités de performer au plus haut niveau.
Les deux riders font également partie de l’Équipe de France et ont notamment participé aux derniers Championnats du Monde à Chengdu en 2019. Ils avaient respectivement terminé 15ème et 30ème de ces mondiaux. Ils étaient accompagnés de Florian Ferrasse (25e) et d’Anthony Jeanjean (11e), qui avait alors validé son ticket pour les JO de Tokyo.
Dans l’autre finale, celle des femmes, on retrouve, aux trois premières places, les rideuses qui avaient déjà constitué le podium à Reims en 2019… mais avec un classement chamboulé ! Vice-championne de France l’année dernière, c’est Laury PEREZ qui, à 17 ans seulement, remporte la victoire et s’empare de la médaille d’or. Une magnifique performance pour la très jeune rideuse, également sociétaire du club Passion BMX de Sérignan.
La tenante du titre, Magalie POTTIER, avec son style si caractéristique rappelant ses années en BMX race, doit se contenter, cette année, de la seconde place.
Et comme lors de la première édition, c’est Kenza CHAAL qui décroche la médaille de bronze. 7ème des Championnats du Monde de Chengdu, en 2019, Laury PEREZ confirme une fois de plus les immenses espoirs placés en elle.
MONTPELLIER, TERRE DE RIDERS
Déjà pionnière en France dans la valorisation de différents sports « freestyle », Montpellier Méditerranée Métropole continue de développer son ambitieuse politique sportive ciblée. Le FISE en est, chaque année, la parfaite démonstration. Les institutions locales continuent d’œuvrer sur d’autres projets. Parmi ceux-ci, le BMX Freestyle Park de Grammont, qui a été inauguré en mars dernier. Il n’est qu’une étape d’un vaste plan de rénovation et d’agrandissement du Skatepark de Grammont. Un projet de 9000 m2 qui devrait être livré en 2022.
L’officialisation, en 2016, de l’intégration du BMX Freestyle Park parmi les disciplines de l’Union Cycliste Internationale (UCI) et son ajout au programme olympique en 2018 ont permis à la FFC de s’inscrire dans cette démarche de développement de la spécialité.
Ayant pour objectif d’accompagner et de préparer, au mieux, les athlètes dans le cadre des compétitions internationales, un Pôle France a été créé et implanté dans la périphérie de Montpellier, faisant du BMX Freestyle Park de Grammont le site d’entraînement de l’Équipe de France, dont font partie les deux Champions sacrés cette saison.
Et cette décision ne doit rien au hasard : « Ici, le tissu associatif et l’événement international du FISE font de Montpellier une véritable terre de riders : c’est un élément de poids qui a bien sûr pesé dans la décision de notre fédération », a déclaré Michel Callot, Président de le FFC, lors de l’inauguration du site il y a quelques mois.
L’élite française du BMX Freestyle Park dispose à présent d’un équipement à la pointe pour sa préparation. Après les belles promesses observées début décembre et ce, malgré une saison très largement amputée, tout semble réuni pour voir les riders et rideuses tricolores s’illustrer lors des prochaines échéances internationales de cette olympiade historique, qui débutera l’été prochain à Tokyo et qui s’achèvera chez eux, en France, lors des Jeux de Paris 2024.
Une belle façon de faire la promotion d’une discipline moderne, exigeante et spectaculaire !
Crédit photos : Patrick Pichon – FFC
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