Fédération de Triathlon

Le sport pour les femmes n’est pas un axe de travail uniquement pour la Fédération Française de Cyclisme, les fédérations de triathlon et le handball ont elles aussi développé le secteur féminin de leur sport, avec des choix d’axes bien établis.

« Il faut développer des compétences identiques chez les hommes et les femmes et mettre en avant la mixité, expliquait Carole Péon de la Fédération Française de Triathlon », et surtout éviter toute forme de stéréotype. « Prenons un exemple concret, expliquait-elle, un groupe d’enfants travaille la vitesse dans un virage. Eliot le passe à 35 kilomètre heure. On lui dit que c’est bien. Louise le négocie à 30, on lui dit que c’est bien qu’elle est cinq kilomètres heures sous le meilleur garçons. Arrive enfin Paul qui roule à 28 km/h, et on lui demande ce qui lui arrive. Cet exemple tend à démontrer que la fille à 30 est arrivée à son maximum par rapport aux garçons puisqu’on tend à la comparer à eux, et le petit Paul lui est dévalué parce qu’il n’a pas été plus vite que la petite fille. C’est toute cette échelle de schémas, de stéréotype qu’il faut casser ». Comme le fait que lors des stages de « tri » les filles doivent être capables de « lire une carte, ou changer une chambre à air ». Représentants de la Fédération Française de Handball, Béatrice Barbusse et Simon Derouf ont eux aussi mis en exergue les actions développées en faveur des femmes. Ils ont notamment axé leur intervention sur l’arbitrage, l’encadrement et les missions de dirigeantes chez les femmes au sein de leur sport, via un film de promotion qui montrait trois jeunes filles en situation au début de leur prise de fonction jusqu’à leur arrivée vers des missions d’arbitre en Ligue professionnelle, de présidente de grand club et d’entraîneuse d’un club de ligue professionnelle. « C’est l’intelligence collective qui fera changer de toute manière les choses en profondeur », concluait Béatrice Barbusse. Femmes et hommes ensemble, et inversement.

Hervé Bombrun

Photo FFC – Patrick Pichon