
Fédération Française de Cyclisme – États Généraux du Cyclisme Féminin – Laura Flessel : « Nous avons lancé en septembre la Conférence Permanente du Sport au Féminin »

Etats Généraux – Laura Flessel Ministre des sport
Ministre des Sports, Laura Flessel a expliqué les actions du gouvernement d’Emmanuel Macron en faveur du sport féminin.
Le sport école de la vie et de la mixité
« Je suis ravie de me retrouver ici à Mennecy pour les États Généraux du Cyclisme Féminin de la FFC, heureuse de contribuer avec vous au développement du sport au féminin. C’est un axe majeur du ministère. Nous avons quatre axes au sein du ministre : celui de la France qui rayonne au travers de l’éducation, la culture et notamment sportive. Nous ne possédons pas dans notre pays cette culture. Nous aimons le sport, mais nous ne sommes pas sportifs. Nous avons décidé avec le ministre de l’éducation nationale de travailler ensemble afin de parler du sport tout au long de l’existence. L’objectif de cette démarche est dès la rentrée prochaine d’ouvrir au sein de l’éducation nationale plus d’activité sportive en valorisant la pratique mixte afin de décloisonner, casser les paradigmes, croyances et permettre de nos enfants de travailler et pratiquer selon leur singularité. C’est ce qui nous permettra d’avoir un collectif fort, et dès la rentrée 2018 nous aurons un programme labélisé 2024 afin de permettre aux villes actives de pratiquer plus de sport dans le cadre du programme de l’éducation nationale. Nous avons aussi optimisé le droit de pouvoir pratiquer davantage le sport à l’université, toujours avec un regard mixte en termes de féminisation mais aussi pour les personnes en situation de handicap ».
Le développement au féminin
« Le 5 septembre nous avons lancé à Valence, dans la Drôme, la Conférence Permanente du Sport au Féminin autour de trois axes de développement : médiatisation du sport féminin. Il y a quatre ans la médiatisation du sport au féminin à la télé était de 4%, nous approchons aujourd’hui les 7%. Un gros travail reste à faire. Il y aussi les axes santé, bien-être et valorisation des grands événements. En l’espace de sept mois nous avons proposé des opérations qui permettent de nous suivre au quotidien. Le but est d’avoir un fil conducteur sur les sept années à venir afin de léguer un héritage de culture sportive à notre pays. D’ici à l’horizon 2024, il faut que nous soyons tous réunis autour des valeurs de l’Olympisme et du Para-Olympisme. J’ai décidé aussi de travailler avec la ministre de la culture sur les décrets des événements dits majeurs parce qu’il s’avère qu’autour d’eux peu d’évènements féminins sont gérés et enregistrés. On veut organiser une refonte et remettre une liste qui sera diffusée d’ici la fin de l’année. On veut médiatiser le sport sur tous les axes, santé, gouvernance et grands événements. On veut aider la FFC à passer le cap des 10% de licenciées femmes. C’est un constat, pas un jugement. »
Travailler en co-construction
« Je vois ici que la salle de Mennecy est remplie, et le sujet des États Généraux du Cyclisme est important aux yeux de toutes les personnes présentes. Nous nous devons travailler en co-construction hommes et femmes. Les Fédérations travaillent, le plan de sport au féminin avance, mais nous travaillons en silo. L’idée est de travailler davantage en co-construction en s’inspirant des initiatives qui fonctionnent au hand, au triathlon et en escrime. Votre retour ici nous permettra de travailler au ministère sur le plan du territoire, national, mais aussi international. Il y a trois semaines j’ai participé aux Etats Généraux des états Européens et la thématique était : que voulons-nous pour le sport à l’horizon du 21e siècle. La réponse est claire : plus de pratique. On ne peut pas se positionner et réfléchir du pourquoi de l’augmentation de la pratique et pas des licenciés. Nous devons donc réfléchir sur comment améliorer la pratique, comment utiliser les lieux, les infrastructures pour donner envie de rentrer encore plus dans cette famille des licenciés. Nous nous positionnons sur ces réflexions et différentes thématiques ».
Une action au quotidien
« Aujourd’hui nous avons l’opportunité d’avoir un ministère de plein exercice qui peut travailler, gérer avec les autres ministères. Nous nous devons être pragmatiques, pertinents sur le terrain afin d’aller des budgets supplémentaires. On ne réussira que sur l’action, et l’action au quotidien. J’ai fait six déplacements en Seine-Saint-Denis, et mon dernier déplacement a été centré sur le sport santé. Nous avons comme retour que dans le programme de réhabilitation par le sport il y avait un souci, c’est que certains patients ne savent pas faire du vélo, ou ne savent pas nager. Il y a donc un dispositif autour de j’apprends, donc je suis. L’autre souci c’est qu’ils ne savent pas pratiquer. Nous avons décidé avec la ministre des sports de travailler ensemble afin de permettre à ces personnes éloigner de toute pratique de leur permettre d’accéder à la pratique sportive. Le chiffre criant c’est qu’il y a plus de femmes qui ne savent pas faire de vélo que d’hommes. L’idée est donc aussi de penser à la réhabilitation par le sport, et via le cyclisme ».
Michel Callot a répondu aux propos énoncés par Laura Flessel, ministre des Sports, quant au fait que de nombreuses personnes en France ne savaient pas faire du vélo.
« Merci de nous challenger sur ce sujet, comme je l’ai dit en ouverture de cette assemblée sur les États Généraux du Cyclisme Féminin. L’état de pratique du cyclisme féminin est faible à la FFC, le constat est celui-ci. Nos axes d’actions veulent se bonifier vers la compétition, mais aussi le sport santé et Colette Nordmann travaille sur ce sujet pour la FFC. Le plan est fait, et la prochaine étape passe par la formation. Nous allons démarrer ce plan sur des projets tests, quant à apprendre à faire du vélo c’est un axe que nous tenons aussi à porter, et pour cela votre aide nous sera précieuse afin de nous rapprocher du ministère de l’Éducation National. Il nous semble en effet pour nous cyclistes que savoir faire du vélo est primordial en regard des problèmes de sécurité que cela peut engendrer sur la voie publique. C’est presque devenu aussi important que d’apprendre à nager. Nous sommes disposés à entrer avec vous de plain-pied dans ce type de projet ».
Hervé Bombrun
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