
Elles sont arrivées !
Vivre au plus près et comme des championnes : c’est la merveilleuse expérience qu’ont vécu 48 jeunes licenciées de la FFC, qui ont pu rouler sur le parcours du Tour Femmes, en investir les coulisses et en côtoyer les championnes.

C’est ce qui s’appelle conjuguer au présent et au futur : faire des heureuses, et susciter les vocations (ou les confirmer.) Telle est la double dimension de l’opération « Elles arrivent ! », initiée par la FFC en collaboration avec le Tour de France Femmes avec Zwift.
Outre le resserrement des liens entre cyclisme professionnel féminin et le monde fédéral, l’idée est simple et généreuse : permettre à 48 jeunes coureuses licenciées U15 (cadettes) ou U17 (juniors) recrutées par leurs comités régionaux, d’accéder au cœur du réacteur, en vivant au plus près des championnes, et pour ainsi dire à leur manière.
Divisée en deux groupes affectés qui aux trois premiers qui aux trois derniers jours de course, les adolescentes ont eu la possibilité de rouler chaque jour sur un tronçon du parcours de l’étape, et d’être applaudies par le public massé sur le bord de la route. Comment ne pas imaginer que le fait d’être présentées, que ce soit au départ ou à l’arrivée, sur le podium officiel comme « la 23ème équipe » de la plus grande course du monde restera définitivement imprimé dans leurs mémoires ?
Applaudir et être applaudies
Chaque jour, celles qui « faisaient le départ » partaient avant le peloton après avoir visité les bus des équipes, puis parcouraient 30 ou 40 km avant de s’arrêter pour voir passer la course. Et que dire, le lendemain, du privilège ultime consistant à trancher une ligne d’arrivée réservée à l’élite ? Monter les marches moquettées du Palais des Festivals n’est rien par comparaison avec ce Saint des Saints que représente la perfection d’une double ligne blanche tracée au sommet du Tourmalet !
Les filles de « Elles arrivent ! » ont alterné entre l’effort vécu de l’intérieur et la posture admirative. Applaudir et être applaudies. Leurs aînées professionnelles, de Kerbaol à Kopecky, ou l’ambassadrice du cyclisme féminin qu’est Marion Rousse, jouaient le jeu de la photo de groupe. Les heureuses élues sont reparties avec des souvenirs, de la dotation vestimentaire aux goodies distribués par les marques partenaires.

La jeune Pleun Wander Eecken, 16 ans, licenciée au VC Ambertois, a le mot juste pour résumer cette tension entre admiration et identification : « Je suis surprise. Quand on les côtoie, on s’aperçoit que les championnes sont des êtres humains comme les autres. Alors qu’à la télévision, on les voit comme des super-héros ! »
Le président Michel Callot, venu faire visite, lui aussi pesait ses mots en s’adressant à cette relève féminine : « Vous êtes l’avenir de la FFC. Le temps où il n’y en avait que pour les garçons est révolu. »