
Cyclo-cross – Équipe de France – Coupe du Monde – Pontchâteau – Élite hommes – 20 janvier – Francis Mourey: « J’ai couru avec ma tête… »

Francis Mourey, 16e et premier français de la manche de Coupe du Monde de cyclo-cross de Pontchâteau
Photo: FFC-Patrick Pichon
Si Wout Van Aert a fait coup double à Pontchâteau, victoire sur la manche française de Coupe du Monde de cyclo-cross, et prise du leadership au classement général provisoire de cette compétition, Francis Mourey, lui disputait Loire-Atlantique la dernière course française de sa brillante carrière et il s’est classé seizième
France Cyclisme: Quel bilan tires-tu de ta prestation à Pontchâteau ?
Francis Mourey: « Je savais pour avoir regardé l’épreuve des juniors et des espoirs que notre course allait aussi être très rapide. J’ai couru avec ma tête pour espérer d’accrocher la meilleure place possible. Je suis tout le resté bien placé, quand certains concurrents accéléraient, je jaugeais de leur force par rapport à la mienne, et quand le premier groupe est sorti, je ne pouvais pas y aller. Lorsque Lars Van Der Haar y est allé une deuxième fois, j’ai pris le parti de rester derrière dans le but d’aller chercher une place parmi les dix. Je commets une petite erreur dans le dernier tour, je fais une petite glissade, mais cela ne m’a trop perturbé. Je suis resté sur mon option de rester parmi les dix premiers, mais à le dernier tour a été un peu difficile ».
FC: C’était ta dernière course ici en France…
FM: « Oui, c’était ma dernière course Française. La boucle est bouclée. Disputer ma carrière ici à Pontchâteau est un véritable honneur. C’est la ville de Jean-Yves Plaisance, il a été entraîneur national, mais au fil du temps il est devenu l’un de mes amis. C’est un grand monsieur du cyclo-cross qui a fait beaucoup pour la discipline en France. Je suis venu à Pontchâteau pour la première fois de ma carrière en 1998. J’ai disputé le Championnat du Monde élite en 2004, et en 2019, je suis toujours là. C’est le signe d’une belle longévité, en jouant toujours parmi les premiers rôles ».
FC : Il te reste à priori deux courses à disputer, Hooghereide et les Championnats du Monde ?
FM: « Oui il me reste la prochaine manche de Coupe du Monde, aux Pays-Bas, et les Championnats du Monde de cyclo-cross à Bogense, si je suis sélectionné. J’espère que tout va bien se passer pour moi, la forme est là, les sensations sont bonnes. Après ce seront les courses le « j » qui décident. Un Championnat du Monde réussi pour moi ce serait de terminer parmi les dix premiers. Après c’est ma dernière saison, tout a été réussi. Je suis parvenu à gagner la Coupe de France, le classement général et les trois manches. La petite déception c’est le Championnat de France. Arrêter c’est moi choix, cette année j’étais vraiment bien, je me suis fait plaisir. Je n’ai pas traîné ma misère. Je me suis fait plaisir depuis mon premier cyclo-cross cette année et c’est le principal.
FC: Que vas-tu garder de ta carrière, Francis ?
FM: « Je suis content de ma carrière. J’ai toujours pris du plaisir et je me suis toujours fait plaisir sur mon vélo. Ce n’était pas un métier pour moi, c’était une passion. J’ai réussi pendant plus de vingt ans et j’en suis très heureux. J’espère que j’ai donné envie aux gamins de faire du cyclo-cross, et pour moi c’est plus beau qu’une victoire. De leur avoir fait, par exemple, découvrir cette discipline ».
Hervé Bombrun