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BMX Free Style Park – Centre National du Cyclisme et Abbeville – Serge Froissart : « On a posé la colonne vertébrale du groupe France »

Serge Froissart

Intégré au programme Olympique dès Tokyo 2020, le BMX Free Style Park est devenue l’une des « familles » de la FFC depuis l’an passé. Un nombre de riders hommes et femmes compose l’équipe de France, et Serge Froissart a convié cinq d’entre eux (trois femmes et deux hommes) pour un stage de quelques jours au Centre National du Cyclisme à Saint Quentin-en-Yvelines, et à Abbeville pour une session de BMX Free Style Park, dans le Park de cette ville qui s’étend sur 1500 mètres carré et offre des modules adéquates à la pratique de la discipline, avec une réception soignée de la part de Yann Colignon, directeur des lieux.

 

« Le but de ce stage était de marquer la reprise de la saison 2018, indique Serge Froissart, manager de la filière du cyclisme urbain au sein de la DTN de la Fédération Française de Cyclisme, d’autant que désormais nous avons la connaissance du système de qualification pour les JO de Tokyo. Le but était donc de poser durant ce rassemblement de quelques jours la colonne vertébrale du groupe avec lequel nous allons essayer de nous qualifier pour les Jeux au Japon ». Les deux meilleurs riders hommes étaient présents avec Anthony Jeanjean et Istvan Caillet, tops 20 aux Championnats du Monde en 2017. « Ce qui ne veut pas dire que ce collectif hommes ne va pas s’enrichir de quelques riders supplémentaires, ajoute Serge Froissart. Je pense que l’ossature de l’équipe de France doit-être forte, de quatre à cinq athlètes de bon niveau afin d’être en mesure de se qualifier pour le Japon. Nous sommes partis avec les leaders, afin de poser les bases avec des outils de suivi de travail et d’entraînement BMX Free Style Park avec eux, comme ils sont nos athlètes les « plus avancés ». Je voulais vraiment en plus échanger en profondeur Istvan et Anthony ».

 

La donne était un peu différente chez les élite femmes. « J’ai pris des filles qui ont des bases de riding, et qui savent bien sauter de face. En effet, si les filles possèdent quelques tricks, mais qu’elles n’ont pas les bases en saut, les modules étant tellement gros aujourd’hui au niveau international, il leur est impossible de performer. » L’accent en prime a été mis sur la jeunesse. « Laury Perez et Kenza Chaal, note encore Serge Froissart, sont bien avancées techniquement pour leur âge, et cette année, en plus, elles peuvent disputer les manches de Coupes du Monde, voire aux Championnats du Monde. La race Olympique commençant en novembre, il faut y aller étape par étapes avec elles, du fait justement de leur jeunesse. J’ai aussi convié Magalie Pottier qui possède du bike control de par son passé de raceuse, mais qui, si elle manque des tricks, sait sauter, avancer, appuyer sur les pédales. Et surtout, elle possède une expérience Olympique, et est de fait en possibilité de transmettre ce vécu qui est d’une richesse inestimable à tout le groupe, hommes comme femmes. »

Ce premier stage fut également l’occasion pour ce groupe de riders, de découvrir la Fédération Française de Cyclisme, son siège, le vélodrome national. « On a rencontré le service médical, avec le suivi réglementaire, le service juridique de la FFC, car ils ont des droits en qualité d’athlète de haut-niveau mais aussi des devoirs. Ils ont pu aussi échanger avec le nouveau coordinateur de la préparation physique, Alexandre Durguerian. L’enjeu étant de les faire passer de freestylers à athlètes du freestyle afin d’être en capacité de performer sur les grandes échéances internationales à venir. »

 

Un stage qui passait aussi par de la pratique, et notamment à Abbeville. « On est venu ici, en Picardie car il y a un petit déficit de structure de très haut-niveau en France, actuellement, souligne Serge Froissart, et le Park d’Abbeville, répondait à nos exigences. On a été au GP 18 à Paris, la veille, et ici en Picardie, on est sur du multi-glisse, mais les dirigeants du Park ont un projet de développement avec un deuxième hangar qui serait plus un Park d’entraînement sportif, avec un bac à mousse afin d’apprendre les figures. Il était donc intéressant d’amener ici nos riders pour qu’ils puissent rouler une deuxième fois durant ce stage, mais aussi pour que notre groupe amène une forme de dynamique qui puisse permet à ces dirigeants d’association de faire se réunir par convergence les politiques, les médias, afin que que cette structure locale dynamique puisse bénéficier du train Olympique qui se met en marche, tout simplement ».

 

Hervé Bombrun

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